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Le Coran à l’Epreuve du Traitement Numérique.

Par Mohammed TALBI Historien et Penseur Musulman

Le président du Centre International de Recherche Scientifique ( C I R S ), Jean Dubreucq ne tarit pas d’éloges au sujet de Farid Gabteni qui se présente dans son livre Le Soleil se lève à l’Occident – Science pour l’heure, comme – l’esclave de Dieu - : « Voilà en effet un ouvrage qui fera certainement date, tant il va marquer d’une empreinte indélébile et révolutionner les perspectives du corps scientifique sur les textes religieux anciens. Les travaux publiés dans ce livre portent sur le phénomène numérique dans le Coran. Ils sont les premiers à être aussi complets sur le sujet. Ils sont également les premiers à pouvoir être qualifiés de strictement scientifiques ».

Le défi de l’inimitabilité. Aux Arabes, qui demandaient des miracles, Dieu répondit : « ce qui Nous empêche d’envoyer encore des miracles, c’est que déjà les Anciens n’y virent plus que des mensonges. »(Coran, 17 :  59). Des miracles, en effet, tout le monde en faisait. A propos de Jésus, Jacques Duquesne écrit : « les faiseurs de miracles à cette époque, courent les rues, si l’on peut dire, en Israël. – En un sens, ils courent toujours les rues.

 

Or l’Islam est la seule religion totalement dépourvue de miracle. Le miracle, c’est le Coran, qui marque dans l’histoire de l’humanité un tournant décisif ; il annonce les Temps Modernes et le passage de la pensée magique à la pensée logique. La pensée magique n’est pas pour autant morte, tant s’en faut, mais le tournant est pris.

Le Coran dit donc non aux miracles...

Mais il met au défi les Arabes, et à travers eux toute l’humanité, de l’imiter, de produire ne serait-ce que quelques verset comparables. Ce défit, malgré quelques courts pastiches insipides et insignifiants, ne fut jamais relevé. On chercha l’inimitabilité (i’jaz) défiante et miraculeuse du Coran d’abord et surtout de ses qualités littéraires.

Hasard programmé.

A partir du début du XX° siècle, la recherche du caractère miraculeux du Coran a subi – non sans raison – une translation vers les sciences exactes. On y lie à l’adresse de tous les allocutaires :

- « Voyons ! Si ce Message vient vraiment de Dieu, et que pourtant vous le déniiez. Alors, y a-t-il plus égaré que celui qui s’enfonce dans une profonde dissidence ? Nous leur ferons voir nos Signes, dans tous les horizons et en eux-mêmes, jusqu’à faire éclater devant leurs yeux que ceci est Vérité. » (41 : 52-53).

Aujourd'hui, justement, l’homme commence à décrypter dans tous les horizons, et en lui-même, des signes qui attestent le miracle coranique, le seul miracle permanent, constatable, de visu, par toute personne qui, dans l’optique coranique, ne s’enfonce pas dans une profonde dissidence. Lire partout les signes, avec prudence, n’est pas forcément faire du naïf concordisme. Farid Gabteni, lui, s’intéresse à la structure numérique du Coran.

Celles découvertes dans le Coran, établies d’une manière indéniable et précise, sont en elles-mêmes irréfutables. Elles sont par ailleurs si nombreuses, si ingénieuses, qu’elles donnent le vertige, et qu’elles ne peuvent en aucun cas être fortuites, accidentelles, pures coïncidences. S’il y a hasard, il faut, comme l’auteur, parler d’un « hasard programmé », c’est-à-dire introduire une intentionnalité cachée, programmée d’avance en fonction d’un but à atteindre à un moment donné. Pour ne pas voir en cela un miracle, il faut décidément s’enfoncer, comme le dit le Coran, dans une profonde dissidence contre Dieu. L’homme, en vertu de sa liberté réelle, est capable, en dépit de toute logique et de toute rationalité, de cette dissidence contre toute évidence. Le non-musulman ne verra donc dans les structures numériques coraniques au mieux qu’une pure bizarrerie, tout au plus troublante, rien de plus.

Le Coran compte 114 sourates (chapitres) de très inégales longueurs. Il y a deux ordres de classement de ces sourates : l’ordre de la vulgate collationnée par le troisième « calife bien guidé » Othman (644-656) et l’ordre chronologique de la Révélation. Ces deux ordres ne coïncident pas. Un nombre, le 19, qui va se révéler, jusque là, comme la clé la plus importante pour le traitement numérique du Coran, apparaît dans tous les premiers mots de la Révélation, dans la sourate L’Enveloppé, 4e dans l’ordre de la Révélation et 74e dans celui de la vulgate, dans un contexte qui, du temps de Prophète avait donné lieu à des quolibets, et qui,  par la suite, avait mis à rude épreuve l’ingéniosité des commentateurs. A bout de ressource, ces derniers avouent leur impuissance à percer le mystère et finissent par se réfugier dans le mutashâbih, expression du vocabulaire technique de la théologie musulmane ( 3 : 6 ), et qui désigne tout ce qui dans le contexte coranique semble – provisoirement ? – défier la raison.

Le nombre 19 dans la sourate indiquée est celui des gardiens de l’Enfer. En voici des extraits :

Première séquence : ordre de commencer la prédication publique (1 – 10).

Deuxième séquence : gare aux dénégateurs ( 11 – 30).
Laisse-Moi seul, avec ma créature / Celui à qui j’ai donné tant de bien, / des enfants témoins / à qui J’ai tout aplani, / puis il convoite que J’en rajoute ! / Oh, non ! Vraiment, devant Nos signes il fut arrogant, / Je l’épuiserai sur une pente rude. / Il a réfléchi et soupesé. / Misère ! De quelle façon a-t-il soupesé ? / Encore une fois , misère ! De quelle façon donc a-t-il soupesé ? / Puis il a supputé, / puis il s’est renfrogné et s’est rembruni, / puis il se redressa avec orgueil, / Et dit : « Ceci n’est qu’une magie coutumière. / ceci n’est que parole humaine. » / Je le rôtirai dans Saqar, / Sais-tu ce qu’est Saqar ? / Saqar n’épargne rien, ne laisse rien subsister, / Un feu qui calcine les humains, / Ils sont à y veiller dix neuf.

Troisième séquence : Une épreuve (31).
Si des préposés du Feu Nous fîmes des Anges ; / si Nous leur donnâmes ce nombre ; / ce n’est rien d’autre que comme une épreuve pour les dénégateurs. / Pour qu’acquièrent la certitude ceux qui ont reçu le Livre ; / qu’augmente la foi de ceux qui ont déjà ajouté foi ; / pour que ne doutent pas ceux qui ont reçu le Livre, et les (nouveaux) croyants ; / pour que disent, ceux au cœur malade, et les dénégateurs : que veut bien vouloir dire Dieu par cette parabole ? / Il en est ainsi : Dieu égare qui Il veut ; / et Il guide qui Il veut / En définitive, nul ne connaît les armées de ton Seigneur si ce n’est Lui / Et dans tout cela, rien d’autre qu’une Rémémoration pour l’humanité
.

Quatrième séquence : chacun est responsable de soi ( 32 – 56 )
Qui sont-ils ces dix-neuf ? Pourquoi si peu, pour une tâche apparemment énorme ? Pourquoi ce nombre bancal et ridicule ? Pourquoi pas vingt ? Toutes ces questions furent posées à La Mecque, juste au début de la prédication, alors que le Prophète, plein de frayeur à l’audition de la Voix qui l’interpellait, avait demandé qu’on l’enveloppât dans une couverture, d’où le titre de la sourate, c'est-à-dire à un moment où tout le monde le prenait pour un fou ( 68 : 1 – 16 ; 2ème dans l’ordre chronologique de la révélation), sauf son épouse Khadija.
Ce fut l’occasion rêvée pour le tourner en dérision. Abou Jahl, l’oncle du Prophète et son plus farouche opposant, interpella les Quraysh : «  Malheur à vos mères ! Etes-vous donc incapables, à dix contre un, d’occire les gardiens de l’Enfer, alors que vous êtes des foules innombrables ! » Le Costaud, l’homme fort des Quraysh, ironisa : «  N’ayez crainte de ces dix-neuf ! De mon épaule droite je balance dix Anges, de la gauche les neuf autres, et puis vous prenez le chemin du paradis. »

La basmala : une clé sémantique.

Chaque sourate, sauf la neuvième, commence par le verset suivant, appelé basmala : « Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, qui fait Miséricorde. » Ce verset accroché comme une clé au dessus de chaque sourate, peut-être considéré comme la clé sémantique. Farid Gabteni, sans être le premier à le faire, nous révèle que la basmala est la clé numérique et va beaucoup plus loin que ses devanciers. Nul besoin d’être un foudre d’intelligence pour constater de soi même, avec l’aide d’un simple index du lexique coranique, que le mot mois au singulier intervient 12 fois, et le mot jour également au singulier, apparait 365 fois. Jacques Berque fait remarquer de son côté que le verset relatif à la communauté médiane se situe juste au milieu de la sourate 2. Un calligraphe tunisien du XIXe  siècle avait remarqué que les expressions qui se répètent dans le  Coran se situent toujours sur la même ligne horizontale, et fait ressortir le phénomène en couleur.

The koran put at the test of a Numerical Experiment ?

 

By Mohammed TALBI Historian and Muslim Thinker.

 

The President of the International Center for Scientific Research (CIRS), Jean Dubreucq is full of praise about Gabteni Farid who presents himself in his book* as The Slave of God - * The Sun rises at west – Science for the hour :"Indeed, this is a book that will certainly date, as it will mark an indelible imprint and revolutionize the prospects of scientific body on the old religious texts. The studies published in this book focus on the digital phenomenon in the Koran. They are the first to be as comprehensive on the subject. They are also the first to be classified as strictly scientific. "

​The challenge of "inimitabilité." (impossible  imitation)

For the Arabs, who were asking for miracles, God replied, "what prevents us to send even miracles is that elders already there saw more than lies." (Qur'an, 17: 59). Miracles, in fact, everyone did. About Jesus, Jacques Duquesne wrote: "the doers of miracles at that time were running in the streets, if one can say that, in Israel. -- In a sense, they are still running the streets.

But Islam is the only religion totally devoid of miracle.

The miracle is the Koran, which marks in the history of mankind a major orientation, he announced the Modern Times and the passage of magical thinking to logical thinking. The magical thinking is not necessarily dead, far from it, but the turn is made.

The Koran says, so they are not miracles... But it has been challenging the Arabs, and through them all humanity, not imitate, to produce if only a few verse comparable. This challenge, despite some short pastiches boring and insignificant, was never found. It sought the inimitabilité (i'jaz) defiant miracle of the Koran and first and foremost of its literary qualities.

​​Random programmed.

From the beginning of the twentieth century, the search for the miraculous nature of the Koran has suffered - not without reason - a translation to the exact sciences. It binds to address all allocutaires:

 

 

-« Come! If this message really comes from God, and yet you deny it. So, is there more than one who lost sinking into a deep dissent? We will make them see our signs, in all walks of life and in themselves, to break up before their eyes that this is Truth. »  (41: 52-53).

 

 

 

Today, precisely, man begins to decipher in all walks of life, and in itself evidence that proves the miracle Quran, the only permanent miracle, be seen, first hand, by any person who, with a view Koran, does not fit into a deep dissent. Read the signs everywhere, with caution, is not necessarily similar to a naïve interpretation (concordisme). He, Farid Gabteni,  is interested in the numerical structure of the Koran.

Those discovered in the Koran, established in an undeniable  and precise manner, are in themselves irrefutable. They are also so many, so ingenious, that they give dizziness, and they cannot be at all fortuitous, accidental, coincidental. If chance there is, we must talk as the author of a "programmed" random, and then introduce a hidden intention, planned in advance to reach a goal at a defined time . In order not to see this as a miracle, one decidedly has to sink, as the Quran says, in a deep dissent against God. Man, due to his real liberty, is able, in spite of all logic and any rationality of this dissent against all evidence. The non-Muslim therefore will see in the numerical Koranic structures at least a mere oddity, at most troubling, nothing more.

The Koran has 114 suras (chapters) of very unequal lengths. There are two levels of classification of these suras: the order of the vulgate collated by the third caliph well "guided" Othman (644-656) and the chronological order of revelation. Both orders do not coincide. One number, 19, who will be, so far as the most important key to the numerical processing of the Koran, appears in all the opening words of Revelation, in Sura The Wrapped, 4th in the order of Revelation and the 74th in the vulgate, in a context that, during the time of Prophet had given rise to derision, and, subsequently, had stretched the ingenuity of the reviewers. At the end, they confess their inability to solve the mystery and eventually take refuge in the mutashâbih, expression of the technical vocabulary of Muslim theology (3: 6), which includes whatever in the Quran seems temporarily to Defy reason.

 

 

 

 

The number 19 in the sura shown is the number of guardians of Hell. The following are excerpts:

 


    First sequence: instructions to begin public preaching (1 - 10).

 

 

Second sequence: beware of the deniers (11 - 30).
Leave Me and him whom I created alone / And give him vast riches / And sons dwelling in his presence / And I adjusted affairs for him adjustably / And yet he desires that I should add more! / By no means! surely he offers opposition to Our communications./ 1 will make a distressing punishment overtake him./ Surely he reflected and guessed, / But may he be cursed how he plotted; / Again, may he be cursed how he plotted; / Then he looked,/  Then he frowned and scowled, / Then he turned back and was big with pride, / Then he said: This is naught but enchantment, narrated (from others); / This is naught but the word of a mortal. / 1 will cast him into hell. / And what will make you realize what hell is? / It leaves naught nor does it spare aught. / It scorches the mortal. / Over it are nineteen.

Third sequence: A test (31).
And We have not made the wardens of the fire others than angels, and We have not made their number but as a trial for those who disbelieve, that those who have been given the book may be certain and those who believe may increase in faith, and those who have been given the book and the believers may not doubt, and that those in whose hearts is a disease and the unbelievers may say: What does Allah mean by this parable? Thus does Allah make err whom He pleases, and He guides whom He pleases, and none knows the hosts of your Lord but He Himself; and this is naught but a reminder to the mortals.

Fourth sequence: everyone is responsible for themselves (32 - 56)
Who are they these nineteen ? Why so few ?  apparently for a enormous task? Why this number shaky and ridiculous?  Why not twenty?
All these questions were asked in Mecca, just at the beginning of preaching, while the Prophet, full of fear, hearing on the Voice that was questioning him, he had asked to be wrapped up in a blanket, hence the title of the chapter, ie at a time when the whole world considered he was a madman (68: 1 - 16; 2nd in the chronological order of revelation), except his wife Khadija.


          This was a great opportunity for a mockery. Abu Jahl, the uncle of the Prophet and his most bitter opponent, put a question to the Quraysh: "Woe to your mothers! Are you therefore unable at ten against one, to slay the guardians of Hell, while you are innumerable crowds! "The Sturdy, the strong man of Quraysh, ironic :" Do not worry about these nineteen! From my right shoulder I balance ten Angels, and from my left, the other nine, and then you take the path of paradise. "

The basmala : a semantic key.

Each sura, except the ninth, begins with the following verse, called basmala: "In the name of God, the Merciful, which is Mercy. "This verse as a key hung above each sura, can be regarded as the semantic(s) key. Farid Gabteni, without being the first to do so, reveals to us that the basmala is the numerical key and goes much further than his predecessors. No need to be a lightning intelligence to find oneself, with the help of a simple index to the Koran lexicon, that the word “month” singular occurs 12 times, and the word “day” also in the singular, appears 365 times . Jacques Berque noted for his part that the verse on the “median community” is located right in the middle of Sura 2. A Tunisian calligrapher of the nineteenth century had noticed that the phrases that are repeated in the Koran are always on the same horizontal line, and highlights the phenomenon in color.

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